Pour la pensée poétique, les mondes ne sont pas clos. Dans la tresse des chemins, la liberté vient au jour. Par la révélation de l’aimante condition humaine, tout s’ouvre. Chaque tresse est une déclaration de lien. Par-delà les mondes, éclair du monde, qui est union des singularités.
La poésie est philosophie : vivants en question, nous y trouvons l’écart. Dans cette marge, l’autre prend toute la place, hors concepts. La voix est libre pour la réconciliation.
Je construis à la croisée de ce que l’œil et l’oreille me donnent : peindre, écrire et jouer du violoncelle sont mes chemins pour recueillir ce qui devient et me transforme. Je cherche à en donner une voix.
Je crois que tout reste toujours à porter au-delà de la disparition. L’errance est notre terrain de jeu où « être » humain ne va pas de soi. Il faut l’écouter pour le donner, l’écrire et le peindre, pour le voir.